Projet « K.O. Debout » – Création janvier 2014

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© Jean-Pierre Lescot

Le scénario

            1929, aux Etats-Unis.

            Le destin hors du commun d’un champion du monde de boxe, incompréhensiblement déchu de son titre par un challenger improbable. Un journaliste décide de mener l’enquête. Il mettra à jour des pratiques plus que douteuses – combat truqué, paris suspects, la mafia est derrière l’affaire.

            Ce journaliste scrupuleux se verra mis sur la touche par la rédaction de son propre quotidien qui, menacé de faillite, décide de se tourner vers le sensationnel pour appâter le lecteur. Il rédigera alors un ouvrage dans lequel il fera le point sur ses révélations. De cette galerie de portraits, émergent plusieurs figures : celle de la mère du jeune boxeur, elle-même victime désignée de toutes les exclusions sociales ; celle d’un beau-père aculé à des  dettes de jeu et capable alors de toutes les bassesses, jusqu’à organiser le complot final ; celle d’un jeune boxeur promis à toutes les gloires, mais dont le destin individuel ne pèse d’aucun poids devant les intérêts financiers. Car, avec ce K.O. debout, Charly perdra le combat mais surtout la mémoire. Il finira sa vie dans un asile.

            Quant au journaliste, il lui en coûtera la vie car il est, en 1929, des choses dont on ne saurait parler impunément.

Les thèmes abordés

. A travers la quête du journaliste, c’est bien la question de la vérité qui se pose : la vérité d’une vie, la vérité des faits, la mise à jour des intérêts qui manipulent l’information et, en fin de compte, nos propres vies.

. Le personnage de la mère réaffirme le poids des convenances sociales. Exclue de son propre milieu familial (pour cause de grossesse hors mariage), elle traînera sa déchéance comme un boulet jusqu’à ce que la réussite – éphémère – de son fils lui fasse entrevoir une rédemption.

. Le fils, pour sa part, nous dit que la réussite sociale, érigée en principe sacro-saint par la société médiatique, se paie au prix fort – ici, celui de sa vie.

© Jean-Pierre Lescot

Une métaphore

        La période historique a valeur métaphorique. L’Amérique de la réussite, l’explosion des empires de la communication, le choix même des milieux pugilistiques (se  battre et gagner), la ténacité d’un « cœur pur » symbolisent ce monde dans lequel nous sommes entrés après la Grande Guerre. Les récents événements internationaux confirment que nous n’en sommes pas sortis.

            C’est pourquoi cette fable qu’est « K.O. debout » a tant de résonances actuelles. Le combat « pour la vérité » – ici, la dénonciation de la main-mise de l’argent sur le sport – est de toutes les époques et, s’il est des combats plus glorieux (on songe à celui de Galilée face à l’Inquisition), sa leçon n’en a pas moins de force.

 

Une approche pluri-artistique

            « K.O. debout » se verra décliner sur trois modes :

            . littéraire : un album verra le jour au printemps 2013. Son écriture a été confié à Roger Wallet, romancier et nouvelliste, qui sera également le co-auteur des versions scéniques. L’illustration sera assurée par un jeune dessinateur (école Estienne) prometteur qui signe ses productions du pseudonyme de Pardon. Parution prévue : juin 2013 ;

            . scénique grande forme, objet du présent dossier : spectacle grand plateau dans la tradition des productions de la Cie Jean-Pierre Lescot : trois manipulateurs, un responsable du son, des silhouettes recourant aux modes d’animation qui ont fait la singularité de la Cie. Création : fin janvier 2014 ;

            . scénique petite forme : spectacle léger destiné à tous lieux, qui traitera du même thème sur le mode Karageuz turc : silhouettes noires articulées dans un registre satirique et vif. Création au printemps 2014.

© Jean-Pierre Lescot

 

Le spectacle grande forme

            Les choix scénographiques ne sont pas arrêtés mais il pourrait faire appel, outre aux manipulateurs, à un comédien. Trois personnes « sur » le plateau et une en régie. A quoi s’ajoutera la présence du metteur en scène.

            L’esthétique générale du spectacle sera très cinématographique, avec un découpage nerveux et le choix du gros plan comme mode expressif du tragique. Dans le même temps, le traitement télévisuel de l’information trouvera à s’exprimer dans la dramaturgie qui jouera des oppositions, des heurts, pour trouver un rythme interne assez proche de celui d’un combat sur le ring. On jouera des certitudes d’un instant, des revirements, des surprises avant que s’installe la mécanique qui conduira au dévoilement de la vérité – le combat a été truqué – et à la chute de celui qui l’aura révélée.

            Il y aura comme dans les précédentes créations de la Cie, superpositions d’arrière-plans colorés et animés (pluie…)

            La musique – gospel et blues – jouera un rôle important pour rythmer les scènes.

            Durée du spectacle : 1h/1h10

© Jean-Pierre Lescot

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